La matière
Le Granito minéral est le choix idéal pour les amoureux de la pierre.
Intemporel, il a su traverser les âges sans se démoder. Techniquement, il s’agit d’un mélange de marbre et de ciment poncé et poli, personnalisable à l’infini.
Extrêmement solide, son classement UPEC est U4P4; il est donc particulièrement adapté aux grands espaces avec beaucoup de passage (ERP).
De nature entièrement minérale, il fait partie des matériaux qui répondent à la norme BREEAM (les matériaux utilisés sur le chantier doivent être recyclables)
De plus, sa facilité d’entretien est un atout majeur pour les intérieurs tels que les cuisines ou les salles de bains.
Le granito minéral est composé de ciment et de marbre, auxquels peuvent être ajoutés par exemple des granulats de verre pilé et de la nacre.
Les éléments préfabriqués tels que les plans de travail ou les éléments de salle de bains sont réalisés dans notre atelier ; les sols coulés sont quant à eux directement mélangés et coulés sur place, puis poncés et polis.
Les réalisations en granito peuvent être agrémentées d’une mosaïque, d’un opus incertum (définition cabochon de marbre) ; il est également possible de semer des granulats de marbre de façon à obtenir des dessins ou à donner au sol des effets de mouvement.
L’histoire du granito
Le terrazzo, également appelé granito, est un revêtement de sol décoratif qui trouve son origine en Grèce puis en Italie. C’est au 16ème siècle à Venise que le terrazzo trouvera son apogée.
Les vénitiens tombent amoureux de ce matériau qui devient le principal revêtement de sol des palais vénitiens comme le palais des Doges où une surface de 1325m2 a été coulée sans interruption. Ces terrazzo sont à ce jour, plus de 800 ans après leur mise en œuvre, toujours parfaitement conservés.
A cette époque, sa composition était un peu différente : le mortier, à base de chaux éteinte, était coulé sur le sol à la manière d’une chape liquide, puis des morceaux de marbre étaient semés sur le mélange. Ces morceaux étaient collés les uns aux autres puis enchâssés dans le mélange à l’aide d’un gros rouleau.
Le mortier se retrouvait emprisonné entre les granulats de marbre, ce qui l’empêchait de faire son retrait et donc de se fissurer.
Il était ensuite poncé manuellement à l’aide d’un Orso (ponceuse manuelle) jusqu’à faire sortir le cœur de la pierre.
En 1940 on retrouvera le granito sous forme de dalle pour son coté économique et sa simplicité de pose. Tombé dans l’oubli en 1960, il fait son grand retour en 1990, essentiellement sous forme de sol coulé.
Exemple de sol en granito : Palais des Doges – Venise
Exemple de sol en granito : Hôtel Danieli – Venise
Exemple de sol en granito : Hôtel Danieli – Venise
La technique
Il est fortement recommandé de faire appel à des professionnels qualifiés pour la mise en œuvre du granito car elle diffère de tout autre type de revêtements de sol.
Vous trouverez ci-contre quelques informations techniques relatives à la bonne mise en œuvre d’un sol coulé granito minéral.
Contrairement à d’autres types de revêtements de sol tels que le carrelage ou le parquet, le granito requiert un support de type béton (chape, dalle ou dallage)
Dans 95% des cas, nous posons le granito sur une chape ciment. Il est impératif que celle-ci soit réalisée dans les règles de l’art, à savoir conforme au DTU des chapes 26.2 avec 1,5 mégapascal (MPg) à l’arrachement.
(Le DTU 26.2 est un Document Technique Unifié qui décrit les ouvrages de chapes et dalles à base de liants hydrauliques et donne des exigences en termes d’isolation sous chape ou dalle.)
Dans le cadre d’un chantier, et afin de nous assurer de la bonne réalisation de la chape, nous nous déplaçons pour vérifier et réceptionner le support.
Une fois le support réceptionné, la pose du granito se fait en plusieurs étapes incompressibles, que ce soit pour 30m² ou 300m².
Les étapes de réalisation
Préparation du sol : la surface du sol doit être propre, plane et préparée d’un primaire d’accrochage garantissant l’adhésion du granito à son support. Des joints de fractionnement sont mis en place tous les 40 à 60 m², suivant ceux réalisés par le chapiste. A la demande du client, certains supports avec avis technique permettent cependant de réaliser une surface sans joints pouvant aller jusqu’a 600m2. A l’inverse, des joints peuvent être incorporés dans un but purement décoratif.
Choix des ingrédients : calcul de mélange des granulats et du liant dans les proportions appropriées. Ajout des pigments pour colorer le ciment à la teinte souhaitée.
Mélange : les granulats, le liant et les pigments sont mélangés jusqu’à obtention d’une consistance homogène.
Versement sur le sol : versement progressif du mélange sur le sol, avec étalement et nivellement jusqu’à recouvrement uniforme de toute la surface à couler.
Durcissement : respect d’un temps de durcissement variable de 24 à 72 heures selon la composition du mélange et les conditions météorologiques.
Ponçage et polissage : Une fois durcie, la surface du granito est poncée à l’aide de disques diamantés abrasifs de plus en plus fins afin de laisser apparaître les granulats de marbre et obtenir l’aspect souhaité.
Un polissage final à diamants fins permet d’obtenir l’aspect plus ou moins brillant recherché par le client.
Protection : réalisation par imprégnation d’une couche capillaire hydrofuge et oléofuge afin de protéger et d’imperméabiliser la surface du granito.
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